L'affaire remonte à la fin du mois de septembre 2015. Willy Marze doit partir en Guadeloupe pour présenter son livre Au coeur du Péyi Guadeloupe fin octobre. J'organise donc l'envoi de 180 bouquins par un service spécialisé de la Poste. Il est tellement spécialisé qu'au guichet personne ne le connait et qu'il n’apparaît pas dans leur logiciel interne. Malgré tout, je fais trois sacs, achetés sur le site de la Poste, exactement comme cela est demandé sur leur site web. Avec une étiquette aux dimensions et attachée comme il le faut. Sur le net, il est signifié qu'il faut entre 4 et 5 semaines pour l'acheminement par bateau. C'est le tarif le moins cher mais des sacs de 1 mètre de haut avec le logo de la Poste en gros, je me dis que cela ne risque rien.
Toutefois, lorsque mon correspondant sur place, reçoit une semaine plus tard l'étiquette, seule, du premier sac, je commence à douter. Bien m'en prends. Du coup le pauvre Willy, enlève quelques fringues de son sac de voyage pour les remplacer par des livres. Il le charge au maximum.
Sur place, chaque jour il guettera l'arrivée du stock. En vain. Il y avait 2 cartons de 30 livres par sacs. Début novembre un carton arrivera. C'est toujours ça de pris. Il fait donc avec les bouquins qu'il a, essaie de gérer le stock.
Il reprendra l'avion fin novembre. Le reste des livres, moins un carton, arrivera vers le 7 décembre soit un délai plus long que prévu de 4 semaines. Le plus ridicule reste à venir. Willy étant inscrit comme destinataire des sacs, le postier ne peut pas le remettre à Emmanuel Brisson, notre directeur de collection qui habite sur place. Il lui dit qu'ils repartiront à l'envoyeur. Les sacs retournent à la Poste et moi je les attends à Vincennes. Fin janvier un employé du bureau de poste en Guadeloupe finit par se lasser de la présence de ces sacs et décident qu'il faut faire quelques choses. On me contacte donc, je ne suis pas très content car je les espérais dans les jours à venir. Je demande que l'on me les renvoie. Cela va prendre au moins encore quinze jours et quelques coups de fils avant qu'ils soient chargés dans un bateau. L'employée en ligne a l'air surprise quand je lui demande la suite de notre affaire. Pour elle les livres sont renvoyés et c'est terminé. Je ne suis pas d'accord. Elle me dit que de toute façon il faut attendre le retour des livres. Encore donc 4 à 6 semaines à patienter. Et lorsqu'il seront là, ce sera à nouveau des envois de courriers avec des pièces justificatives avec le service des objets perdus de Libourne et le médiateur de la Poste. Cela nous mènera au mois de juin pour avoir une décision. J'ai le choix entre 243 euros ou intenter une action en justice dont l'issue est incertaine et qui prendra elle aussi de long mois. Je m'incline. Toutefois lorsqu'en juillet La Poste m'envoie le chèque en me disant qu'elle me l'offrait à titre commercial, comme si c'était un cadeau, comme si leur incapacité à gérer cette affaire était normale, je bondis une fois de plus. J'estime que leur inefficacité m'a coûté près de 2000 euros en livres perdus, en retirage imprévu et en manque à gagner. Le responsable de l'instance recours se fait grand seigneur et dans sa grande bonté à la gentillesse de m'en verser un dixième. C'est une honte.
Alors que l'on parle de diversifier les activités de La Poste, permis de conduire, livraison de course, tonte de pelouse... Ne faudrait-il pas mieux qu'elle se concentre sur ce qui est son métier historique afin que ce dernier soit fait correctement ?
Alors que l'on parle de diversifier les activités de La Poste, permis de conduire, livraison de course, tonte de pelouse... Ne faudrait-il pas mieux qu'elle se concentre sur ce qui est son métier historique afin que ce dernier soit fait correctement ?
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