Quatrième extrait du livre de Willy Marze Au cœur du Péyi Guadeloupe - Enquête sur une identité.
Willy est en direct sur Tropiques FM 92.6, le 5 janvier à 12h00 dans l'émission Tropique midi.
— Je reviens sur la question du
statut qui est discutée par les élus cette année. C'est un premier pas qui va dans ton
sens, non ?
— Mais ils ne sont pas sérieux !
dit-il, blasé. Je suis fonctionnaire, je les vois faire. Ils n'ont pas d'ambitions politiques et à part la
gestion de leur clientèle et de leur pouvoir, ils ne sont pas au niveau. Je te
le dis comme je le pense. J'appelle ça « la stratégie de
la ruse et du détour ». Avec ces élus-là, la Guadeloupe ne mérite pas d'être guadeloupéenne. C'est une république bananière !
Ils ne comprennent rien et le navire prend l'eau de partout !
— Si les élus ne portent pas cela,
qui peut le faire ?
— Pfff… À part Victorin Lurel, je
vois pas qui peut réfléchir à ça. Et encore… Il y aurait pu y avoir Domota mais
il a démissionné !
— Tu vois ça comme ça, toi ?
— Attends !
Tu décris très bien une situation comme personne ne l'avait
jamais fait avant toi, la population te plébiscite et quand on te donne des
responsabilités tu prends la fuite ? s'énerve-t-il.
Eh bien ok, on n'en
parle plus ! Pschitt, balaye-t-il d'un
geste de la main. Lurel a fait 56 % des voix aux élections régionales de
2010 !
Il garde un instant le silence, conscient de s'être un peu emporté.
— Élie, c'est
un bon pote. On a grandi ensemble. C'est
un gars d'une
intelligence supérieure mais… c'est
un lâche pour moi ! Remarque, il dirait certainement la même chose
de moi !
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