Affichage des articles dont le libellé est éditeur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est éditeur. Afficher tous les articles

vendredi 26 août 2016

Merci La Poste

L'affaire remonte à la fin du mois de septembre 2015. Willy Marze doit partir en Guadeloupe pour présenter son livre Au coeur du Péyi Guadeloupe fin octobre. J'organise donc l'envoi de 180 bouquins par un service spécialisé de la Poste. Il est tellement spécialisé qu'au guichet personne ne le connait et qu'il n’apparaît pas dans leur logiciel interne. Malgré tout, je fais trois sacs, achetés sur le site de la Poste, exactement comme cela est demandé sur leur site web. Avec une étiquette aux dimensions et attachée comme il le faut. Sur le net, il est signifié qu'il faut entre 4 et 5 semaines pour l'acheminement par bateau. C'est le tarif le moins cher mais des sacs de 1 mètre de haut avec le logo de la Poste en gros, je me dis que cela ne risque rien.
Toutefois, lorsque mon correspondant sur place, reçoit une semaine plus tard l'étiquette, seule, du premier sac, je commence à douter. Bien m'en prends. Du coup le pauvre Willy, enlève quelques fringues de son sac de voyage pour les remplacer par des livres. Il le charge au maximum.
Sur place, chaque jour il guettera l'arrivée du stock. En vain. Il y avait 2 cartons de 30 livres par sacs. Début novembre un carton arrivera. C'est toujours ça de pris. Il fait donc avec les bouquins qu'il a, essaie de gérer le stock.
Il reprendra l'avion fin novembre. Le reste des livres, moins un carton, arrivera vers le 7 décembre soit un délai plus long que prévu de 4 semaines. Le plus ridicule reste à venir. Willy étant inscrit comme destinataire des sacs, le postier ne peut pas le remettre à Emmanuel Brisson, notre directeur de collection qui habite sur place. Il lui dit qu'ils repartiront à l'envoyeur. Les sacs retournent à la Poste et moi je les attends à Vincennes. Fin janvier un employé du bureau de poste en Guadeloupe finit par se lasser de la présence de ces sacs et décident qu'il faut faire quelques choses. On me contacte donc, je ne suis pas très content car je les espérais dans les jours à venir. Je demande que l'on me les renvoie. Cela va prendre au moins encore quinze jours et quelques coups de fils avant qu'ils soient chargés dans un bateau. L'employée en ligne a l'air surprise quand je lui demande la suite de notre affaire. Pour elle les livres sont renvoyés et c'est terminé. Je ne suis pas d'accord. Elle me dit que de toute façon il faut attendre le retour des livres. Encore donc 4 à 6 semaines à patienter. Et lorsqu'il seront là, ce sera à nouveau des envois de courriers avec des pièces justificatives avec le service des objets perdus de Libourne et le médiateur de la Poste. Cela nous mènera au mois de juin pour avoir une décision. J'ai le choix entre 243 euros ou intenter une action en justice dont l'issue est incertaine et qui prendra elle aussi de long mois. Je m'incline. Toutefois lorsqu'en juillet La Poste m'envoie le chèque en me disant qu'elle me l'offrait à titre commercial, comme si c'était un cadeau, comme si leur incapacité à gérer cette affaire était normale, je bondis une fois de plus. J'estime que leur inefficacité m'a coûté près de 2000 euros en livres perdus, en retirage imprévu et en manque à gagner. Le responsable de l'instance recours se fait grand seigneur et dans sa grande bonté à la gentillesse de m'en verser un dixième. C'est une honte.
Alors que l'on parle de diversifier les activités de La Poste, permis de conduire, livraison de course, tonte de pelouse... Ne faudrait-il pas mieux qu'elle se concentre sur ce qui est son métier historique afin que ce dernier soit fait correctement ? 

jeudi 23 juin 2016

Merci à la Lucarne des écrivains

La sortie d'un livre est toujours pour un petit éditeur un vrai parcours du combattant. La presse et les libraires sont à convaincre. Si vous avez les premiers vous aurez les derniers sinon il faut arriver à amorcer un bouche à oreille efficace. 
Parmi les quelques libraires qui nous font confiance, je tiens à citer plus particulièrement aujourd'hui, La Lucarne des écrivains, 115 rue de l'Ourcq dans le 19ème à Paris. Il a reçu pratiquement tous nos auteurs, notamment Georges Foy le 11 juin dernier, et nous tenons à le remercier de faire son métier avec une telle passion. Et cela fait plaisir de voir notre dernier roman, Enquête sur Kamanzi, dans sa vitrine. 

  Saurez-vous trouver le dernier roman des éditions Globophile ? 
Un petit indice : il est sur la gauche

dimanche 6 juillet 2014

remerciements

Globophile vient de sortir son 6ème livre et je voudrais profiter de cet espace pour remercier les gens qui ont travaillé et aidé Globophile depuis les débuts.
En effet, si je fais beaucoup de chose pour ma société d'édition, il en est certaine pour lesquelles le travail d'un spécialiste est nécessaire. Il y a deux postes particulièrement importants : le graphiste et le correcteur. Chez Globophile, les budgets étant, pour l'instant, tout petit petit, les gens qui s'occupent de ces postes le font plus pour me rendre service que pour devenir riche. Je les remercie vivement car sans eux je ne sais pas ce que serait devenu nos livres.
Les deux graphistes qui ont réalisés les couvertures sont Alice Petitjean pour les 2 premiers livres et Florent Dié qui a pris la suite. Merci pour leurs propositions, leur savoir-faire et leur disponibilité.
Les deux lectrices-correctrices qui nous ont aidé sont Stéphanie Plege-Videt et Laure Schmit. Merci à elles pour leur sagacité, leur perfectionnisme et leur sens du détail.



jeudi 24 octobre 2013

un baton de pèlerin pour la tournée des libraires

Qui dit nouveau livre dit aussi diffusion de ce livre. Quand on est comme Globophile, tout petit et pas connu, c'est là que les difficultés commencent. J'ai donc repris mon bâton de pèlerin pour entamer une tournée des libraires parisiens. Comme pour le livre précédent, Souviens-toi du Joola de Patrice Auvray, les excuses se suivent et ne se ressemblent pas. J'ai le droit à une palette de justifications assez large. Je comprends que je suis un éditeur inconnu parmi tant d'autres. Mais ce que j'ai du mal à accepter c'est le manque de curiosité de certains. Ils regardent le titre et le livre est immédiatement catalogué dans une case qui bien entendu ne les intéresse pas. Pourtant un petit coup d'œil sur le 4ème de couverture les éclairerait davantage. J'ai eu droit à : "Pèlerinage cela ne m'intéresse pas, nous on est plutôt du genre à casser du curé". Fin de la discussion. Quelle ouverture d'esprit !
On entend toujours dire il faut sauver les librairies indépendantes. Je suis tout à fait d'accord et j'encourage souvent les gens à acheter mes livres en librairie. Malgré tout devant ce genre de réaction, j'ai envie de leur répondre : "très bien vendez du Harry Potter et moi je vendrai mes livres sur Amazon".
Le plus rageant dans cette histoire c'est que notre philosophie est la qualité plutôt que la quantité. Avec l'aide des libraires nous y trouverions notre compte et eux aussi.
Heureusement quand même, l'accueil est parfois agréable et laisse présager qu'un jour des libraires parisiens nous ouvrirons leurs rayons.
Un grand merci donc aux libraires qui ont acceptés Pèlerinage en Mecque d'Afrique d'Emmanuel Brisson. En voici la liste qui j'espère s'allongera dans les prochains jours.
- Millepages à Vincennes (94300) - 91 rue de Fontenay
- Folies d'encre à Montreuil (93100) - 9 avenue de la résistance
- Itinéraires à Paris (75001) - 60 rue Saint-Honoré
- Présence africaine (75005) - 25bis, rue des écoles
- l'Harmattan (75005) - 16 rue des écoles
- Kanoute (75018) - 39 rue Myrha

lundi 22 avril 2013

Le quotidien d'un petit éditeur 1

Après 3 mois passés à clotûrer les comptes 2012, j'ai enfin pu remettre sérieusement le nez dans la préparation de notre prochain livre. Cela fait du bien de revenir aux sources de son métier. Il a fallu contacter les correctrices, le graphiste et mettre tout ce beau monde au travail. Entre deux mails, j'ai aussi pu rappeler quelques libraires qui avaient oublié nos factures. Je n'ai pas réussi à les joindre tous mais, alleluia, j'ai réussi à me faire payer trois factures de juin et octobre 2012. Rien que pour ces trois clients, cela m'a couté une quinzaine de coups de fil et la moitié de mails. Difficile d'estimer le temps passé à cette quête mais il est trop long c'est sur. Car qui dit petit éditeur dit aussi souvent petites factures. Prendre une heure pour récupérer 15 ou 20 euros, c'est énorme. La cerise sur le gâteau, la petite phrase qui vous remonte le moral : "Ah je suis désolé, j'ai du retard dans l'administratif, je m'occupe des gros (éditeurs) et après je vous régle promis." C'est sympa de sentir que vous êtes bien considéré, que vous êtes important. Il aura quand même fallut cinq relances et six mois de plus pour voir le chèque arriver.
Pour remédier à ce problème, nous limitons maintenant les dépôts-ventes aux libraires proches de chez Globophile et surtout nous avons pris un distributeur. C'est à lui de faire rentrer les sous et j'espère qu'il aura moins de mal que nous quand cela trainera un peu. Ceci dit, je tiens à préciser que, fort heureusement, la majorité des libraires nous réglent dès réception de la facture ou à la date prévue.
Un petit mot sur notre distributeur. C'est la Générale Libr'est à Ivry-sur-Seine. C'est, à la base, le regroupement de quelques libraires indépendants et dynamiques de l'Est parisien. Leur slogan : "le lien social plutôt que l'évasion fiscale". Ils ont un site de vente en ligne qui s'appelle lalibrairie.com. Pour préserver le lien social, ce site invitent ses clients à aller retirer leurs commandes dans la librairie la plus proche de leur domicile. Alors même si les livres de Globophile sont encore peu visibles en librairie (mais commandables chez tous les libraires), il nous semblait important de travailler avec des partenaires qui partagent nos valeurs et d'oeuvrer nous aussi pour la préservation du lien social.
Laurent

mercredi 27 mars 2013

Salon du livre de Paris

Comme tous les ans ma visite au salon du livre de Paris me mène vers des pensées contradictoires. Tout d'abord il y a cette masse de livres, toutes ces couvertures serrées les unes contre les autres, essayant de se faire remarquer du lecteur. Autant de livres, autant d'auteurs. Les éditions globophile sont trop petites encore pour participer à cette fête du livre mais si nous y étions, comment pourrions-nous faire pour nous démarquer de tous les autres éditeurs ? Le visiteur passe en revue une telle profusion d'ouvrages si différents qu'il faut quand même beaucoup de chance pour qu'il passe devant votre stand sans être distrait par l'éditeur d'en face, l'interview que l'on entend au loin, le monsieur qui vient de le bousculer ou les jambes de sa femme. (Ou le contraire). Passé ces embûches, il faut encore que vos couvertures attirent son regard et qu'il ait la curiosité de s'intéresser à vos livres. Au final pourquoi les achéterait-il ? Il ne vous connait pas. Ce serait tellement plus rassurant d'aller faire la queue pour obtenir la dédicace d'une célébrité. On ne peut que remercier le lecteur courageux qui aura eu l'audace de miser sur vous. Et quand on pense au coût du stand, il en faut beaucoup de ces aventuriers de la lecture. Chaque année j'endosse le rôle d'acheteur en quête d'originalité pour ramener un ouvrage qui plaise à ma femme. Quand le crédit est limité et que vous ne pouvez pas vous permettre d'acheter 10 livres pour avoir une chance d'en avoir un qui plaise, c'est une bonne part de hasard qui fait le choix. Pour tout vous dire le mien s'est arrêté sur un livre de Francis Malka, un auteur québécois, qui était seul à son pupitre de dédicace, tout fraichement arrivé de Montréal. Pourquoi plus celui-ci qu'un autre ? Certainement l'accent et une trame narrative originale. Reste à le lire, je vous dirais ce que j'en pense.
Après avoir médité sur la difficulté du métier d'éditeur, il me vient un autre sentiment, celui d'être fier de faire ce métier. Je pense à mes livres, je ne sais pas qu'elles auraient leurs destinés si je ne les avais pas croisés. Mais je sais qu'ils mériteraient d'être là eux aussi. Leurs auteurs ont du talent et j'espère que lors des prochaines éditions ils seront en dédicace sur un stand Globophile. Nous avons maintenant 2 ans d'existence, nous grandissons doucement mais nous avons fait du bon boulot et nous sommes fiers de nos livres et de nos auteurs. Un grand merci à Martine Pottier, Claude Millot et Patrice Auvray. Nous sommes sur la bonne route.

Laurent