lundi 22 avril 2013

Le quotidien d'un petit éditeur 1

Après 3 mois passés à clotûrer les comptes 2012, j'ai enfin pu remettre sérieusement le nez dans la préparation de notre prochain livre. Cela fait du bien de revenir aux sources de son métier. Il a fallu contacter les correctrices, le graphiste et mettre tout ce beau monde au travail. Entre deux mails, j'ai aussi pu rappeler quelques libraires qui avaient oublié nos factures. Je n'ai pas réussi à les joindre tous mais, alleluia, j'ai réussi à me faire payer trois factures de juin et octobre 2012. Rien que pour ces trois clients, cela m'a couté une quinzaine de coups de fil et la moitié de mails. Difficile d'estimer le temps passé à cette quête mais il est trop long c'est sur. Car qui dit petit éditeur dit aussi souvent petites factures. Prendre une heure pour récupérer 15 ou 20 euros, c'est énorme. La cerise sur le gâteau, la petite phrase qui vous remonte le moral : "Ah je suis désolé, j'ai du retard dans l'administratif, je m'occupe des gros (éditeurs) et après je vous régle promis." C'est sympa de sentir que vous êtes bien considéré, que vous êtes important. Il aura quand même fallut cinq relances et six mois de plus pour voir le chèque arriver.
Pour remédier à ce problème, nous limitons maintenant les dépôts-ventes aux libraires proches de chez Globophile et surtout nous avons pris un distributeur. C'est à lui de faire rentrer les sous et j'espère qu'il aura moins de mal que nous quand cela trainera un peu. Ceci dit, je tiens à préciser que, fort heureusement, la majorité des libraires nous réglent dès réception de la facture ou à la date prévue.
Un petit mot sur notre distributeur. C'est la Générale Libr'est à Ivry-sur-Seine. C'est, à la base, le regroupement de quelques libraires indépendants et dynamiques de l'Est parisien. Leur slogan : "le lien social plutôt que l'évasion fiscale". Ils ont un site de vente en ligne qui s'appelle lalibrairie.com. Pour préserver le lien social, ce site invitent ses clients à aller retirer leurs commandes dans la librairie la plus proche de leur domicile. Alors même si les livres de Globophile sont encore peu visibles en librairie (mais commandables chez tous les libraires), il nous semblait important de travailler avec des partenaires qui partagent nos valeurs et d'oeuvrer nous aussi pour la préservation du lien social.
Laurent

Aucun commentaire: